Ford multiplie les tests pour démontrer les atouts de la voiture autonome. Capables de fluidifier le trafic, d’assurer des livraisons de nourriture ou de trouver seuls des places de parking libres, ces robots nous promettent un avenir merveilleux.
Ford investira cet argent dans une entité nommée Argo AI, une start-up fondée par d'anciens responsables des unités de recherche de Google et de Uber. Le déploiement opérationnel de leur projet est fixé à 2021, conformément aux précédentes déclarations de Ford qui avait prévu la commercialisation de ses véhicules autonomes dans le même horizon.
La recherche sera axée sur un système de conducteur virtuel capable d'opérer à un niveau 4 d'autonomie. Il s'agit du dernier des cinq niveaux définis pour évaluer les systèmes des voitures autonomes. Ce niveau 4 désigne une autonomie à 100% de la voiture, et ce sur la totalité du trajet. Aucune intervention du conducteur ne serait donc requise. On peut même considérer qu'à ce stade, aucun humain n'ait besoin d'être présent dans le véhicule pour que celui-ci se rende à sa destination sans encombre.
C'est un projet ambitieux qui serait donc à une étape beaucoup plus avancée que celles des nombreux prototypes et systèmes opérant aujourd'hui, et qui nécessitent toujours le contrôle, une intervention ou au moins la vigilance du conducteur lors d'un trajet.
Argo AI est basé à Pittsburgh et a été récemment fondé par Bryan Salesky, qui a dirigé le développement matériel chez Waymo, la filiale de Google dédiée à la voiture autonome, et Peter Rander, qui était ingénieur dans le cadre du projet de recherche automobile autonome d'Uber.
La fin des galères de stationnement
Ford mène également d’autres expériences autour du véhicule autonome. Avec les enseignes Domino’s Pizza et WallMart, le constructeur aurait déjà réalisé aux États-Unis plus de 1 000 livraisons à domicile comprenant des pizzas, des produits d’épicerie et autres aliments frais.
Outre cette expérience, c’est à Londres que Ford expérimente une technologie de parking collaboratif utilisant les capteurs présents sur les véhicules. Là encore, la technologie n’est pas nouvelle, mais néanmoins très intéressante.
Imaginez que les capteurs à ultrasons présents massivement sur les véhicules de série scannent en permanence le bord des routes pour identifier des places libres. Les données collectées sont remontées à un serveur qui se charge ensuite de les adresser aux véhicules à la recherche d’une place.
DES OBJECTIFS DÉJÀ POUR 2021, AVEC SURTOUT ARGO AI
La volonté du constructeur américain de se lancer dans la course aux véhicules autonomes ne date pas d'hier. Déjà en août 2016, Ford annonçait la sortie de sa voiture autonome, sans volant ni pédales, pour 2021. Elle a pour cela investi dans Velodyne, SAIPS, et en février 2017 Ford a annoncé investir 1 milliard de dollars, soit 850 millions d’euros, dans la start-up Argo AI.
Cette dernière, spécialisée dans l’intégration d’intelligence artificielle et de robotique dans les voitures pour les rendre autonomes, est devenue un véritable partenaire pour Ford. La jeune pousse a été fondée par d’anciens ingénieurs ayant travaillé pour les divisions véhicules autonomes chez Google et Uber. D’ici 2021, Ford et Argo AI prévoient d’avoir construit ensemble un véhicule autonome de catégorie 4 selon l'échelle de la SAE (Society of Automotive Engineering), c’est-à-dire que le véhicule est entièrement autonome, mais seulement dans des conditions météorologiques idéales, et dans des zones géographiques compatibles. L’ultime niveau d’autonomie vient juste ensuite et permettra aux voitures de conduire mieux que les humains dans toutes les situations, mais ce temps est encore loin, d’après plusieurs experts.
La nouvelle division de Ford, qui porte le nom de “Ford Autonomous Vehicles”, sera dirigée par Sherif Marakby, jusqu’à lors vice-président en charge des véhicules et de l’électrification, rapporte Reuters. L’enveloppe dédiée contient 4 milliards de dollars, mais la division reste ouverte à des investisseurs extérieurs.
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